A la vie, a la mort

Ce jour là, au pied de ta tombe
je devrais me battre, pour que moi, je ne tombe.

Surtout ne pas m’agenouiller au dessus de ton corps.
Surtout ne pas pleurer toutes les larmes de mon coeur.
Tout tes amis autour de toi me le dirais
ce n’est vraiment pas ce que tu voudrais.

Pourtant, je le sais déjà
je reviendrais sur mes pas.
Devant la pierre qui porte ton nom
je m’écroulerais, que tu le veuilles ou non.

Le temps à beau être mon allié
il ne m’aidera pas à t’oublier.

Je te maudirais pour m’avoir appris
la douleur de perdre un ami.
Je t’envierais d’avoir enfin trouvé la sérénité
cette paix que j’aurais tant voulus te donner.
Je te reprocherais de m’avoir fait croire
que le vie est plein d’espoir.
Je te remercierais surtout, de m’avoir fait découvrir
ce que la vie à de mieux, à offrir.

Heureusement, je pourrais diluer mon chagrin
simplement en regardant sur ton chemin.
Ton parcours a laissé des traces
sur beaucoup de chemin éparses.
Chaque personnes que tu as connus
même ceux qui se sont perdues
garderont au fond de leurs mémoires
les moments partagés de ton histoire.
Lieu privilégié pour se réfugier.
Et surtout, se rassurer.
Tu as existé.

Ne pas arriver à exprimer
le plaisir d’avoir pus te rencontrer
Sera le prix que j’aurais à payer
de t’avoir laissé, aussi facilement, t’en aller.

Ta présence me hantera toujours
tout au long de ma vie de tout les jours

La mort n’est rien d’autre qu’un début.
Le début d’une vie ou tu n’est plus là.
Je sais qu’on ne se reverra plus.
Il ne restera que nous, ici bas.

Combien de fois te l’ai-je dit ?
Jamais assez, à mon avis.
Ce que tu as partagé avec moi
je ne l’oublierais pas.

Je me souviendrais
de ce que tu as été.
Et j’aurais aussi voulu me souvenir
de ce qu’on aurais pu devenir.

Une fois le coeur touché
il restera à jamais marqué
car il ne peut se cicatriser
sans risquer de s’arrêter.

Le choix, je l’ai déjà fait.
Je dois vivre sans toi.
Et pourtant, tu sera toujours en moi.

Le bonheur que tu m’a donné
à jamais, mon âme, l’a conservé
jusqu’à ma mort, tu seras en vie…

A ma mère